J.A. Baettig

J.A. Baettig

Concours - meilleur souvenir de rentrée scolaire

 Arrivée 5e !

 

UN GRAND MERCI A TOUS CEUX QUI ONT PLEBISCITE MON HISTOIRE

 

Dans ma vie j’ai fait 19 rentrées scolaires, et ceci sans jamais redoubler. Celle où j’ai le plus transpiré a certainement été celle à l’Université au Québéc. Après avoir fait toute ma scolarité et mon premier diplôme universitaire en Suisse, c’était tout un processus d’adaptation. Et le diable se cache dans les détails. Bien que ça me choque toujours autant que les étudiants tutoient leur professeur, ou que les salles de classe n’aient pas systématiquement des fenêtres – moi qui ai toujours choisi la place au fond de la classe à côté du radiateur et de la fenêtre ça a été un peu galère pour me décider le premier jour – le plus compliqué ça a été de braquer mon propre casier. Et le mot n’est pas faible.

Au comptoir des étudiants le premier jour, on m’a remis le numéro de mon casier et un cadenas avec une petite étiquette sur laquelle étaient inscrit 3 chiffres. C’est là que les ennuis ont commencé. Car le cadenas en question est une sorte de roulette de coffre-fort de banque, comme on en voit dans tous les films américains. Sauf que là c’est pour de vrai et qu’avec une seule roulette, je suis supposé composer un code à 3 chiffres. Cherchez l’erreur !

Mettant ma fierté dans ma poche, parce que je sais déjà que la question va lui paraître stupide, je prends mon courage à deux mains et demande à la personne au comptoir comment ça marche.

— Ah c’est très simple.

Oui c’est bien ce qui m’inquiète.

Explication : Tournez plusieurs fois la roulette pour mélanger le cadenas

???

Arrêtez sur le premier chiffre de votre code et alignez-le sur la petite flèche rouge en haut du cadenas. Tournez le cadran dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Vous faites un tour complet. Il faut dépasser le premier et le deuxième chiffre du code.

Hein ??????

Puis vous positionnez le deuxième chiffre sous la flèche

Je croyais qu’on devait le dépasser…

Puis vous tournez la molette dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’à aligner le troisième chiffre. Et voilà c’est tout simple !

Sur le coup, je me suis sentie plutôt confiante. J’avais pas tout compris mais ça me semblait jouable. J’ai mis mes affaires dans le casier et je suis allée en cours. A la fin de la journée, naïve et pleine d’espoir je suis retournée à mon casier. Je vous jure, j’ai tout fait comme ils m’ont dit à l’accueil. J’ai commencé par embrouiller le cadenas, puis j’ai tourné à gauche, puis à droite, etc… etc… Au bout d’une demi-heure j’étais pendue de tout mon poids après mon cadenas pour le faire céder par la force, des larmes de rage plein les yeux. Pour finir un sympathique étudiant québécois est venu à ma rescousse en me disant que son pote français (qui était là depuis 3 ans) n’était toujours pas capable, lui non plus, d’ouvrir son cadenas. Je dois avouer que ça a consolé mon égo. Depuis ce jour, mon casier est équipé d’un cadenas NORMAL, doré et carré, muni d’une VRAIE clef pour l’ouvrir… comme tous les autres casiers des étudiants européens sur le campus ! laughing-smiley-face-emoticon-RcA6KpMRi.jpeg



09/10/2016
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